Wednesday, December 4, 2013
11:07 PM
Les candidates ont commencé
l’aventure par une préparation physique afin d’entamer au mieux le marathon
Miss Afrique Montréal 2014. Le retour aux sources a commencé avec la Capoeira,
un art martial afro-brésilien. Cette technique de combat a été crée par les
esclaves africains au Brésil au XVI ème siècle. Afin de développer cet art martial
librement aux yeux de leurs maîtres, les esclaves l’ont masqué par l’ajout de
pas de danse et de musique. Il faut savoir aussi que la Capoeira servait aussi
de langage entre les différentes tribus africaines qui ne parlaient pas la même
langue.
L’initiation à la capoeira a été
donnée par François Konan Banny sous le nom Instructor Buscapé. Il a crée
depuis plus de 5 ans le groupe Grupo SóCapoeira Montréal (GSCMTL) dans le studio
AfroBraz. François a vécu plusieurs
années au Brésil dans le cadre de ses études et y a appris et perfectionné son
jeu de capoeira grâce à son maître Cocoroca.
Instructor Buscapé leur a enseigné des postures et des
mouvements d’attaques et de défense de base de la capoeira.
-
La Ginga qui est le pas de base de la capoeira
lorsque vous voulez vous déplacer ou attaquer votre adversaire.
-
Le Meia-lua qui est un coup de pied en arc de
cercle à l’intérieur
Enfin elles ont mis en pratique
ce qu’elles ont appris dans la Roda (en français la Ronde). La Roda est formée
par les différents capoeiristes qui vont jouer, se confronter. Pendant la Roda,
les apprenties capoeiristes ont chanté un chant brésilien. Ces chants relatent
des histoires, des scènes de vie des
esclaves dans les champs. Ce que les esclaves noires américains ont fait de
même dans les chants de cotons avec le blues, négro spiritual… Ces chants
brésilien servaient aussi de messages pour préparer les rebellions. Les miss ont aussi découvert
un nouvel instrument qui est le Berimbau. C’est une corde de métal tendue sur
un arc en bois. Le son est produit grâce à une baguette frappant la corde et
une fine pierre permettant de changer de notes, le tout amplifié par une
calebasse proche du ventre. Le Berimbau est accompagné par l’Atabaque (la percussion)
et le Pendeiro (le tambourin).
Les miss ont été envoutées,
emportées par les mouvements de capoeira et les chants. Naomie du Congo n’a pas
hésité à se surpasser en faisant quelques acrobaties lors de la Roda.
Les miss ont eu le plaisir de
découvrir une autre branche de la capoeira : le Maculele. C’était la danse
des coupeurs de canne à sucre. Cette danse a été reprise par les femmes
esclaves pour se défendre contre les maîtres lorsque leurs maris étaient partis
au combat. Elles utilisaient des machettes en guise d’armes. Aujourd’hui le
Maculele est pratiqué avec des bâtons en bois (en portugais, Grimas).
A l’issu de cette activité, les
miss ont pu comprendre que la capoeira n’est pas un sport quelconque mais un art rempli
d’histoire. Un art qui a permis de réunir différents peuples africains, forcés de quitter leurs terres. Aujourd’hui, cet art permet aux noires
brésiliens de se souvenir d’où ils viennent, un retour aux sources. Les
différents maîtres, instructeurs de capoeira veulent montrer que la capoeira est
un art réunificateur, un art d’échange par un jeu de mouvements et de danse.
Cette activité a permis de former une Roda composée de femmes cosmopolites représentant la diversité africaine.
Cette activité a permis de former une Roda composée de femmes cosmopolites représentant la diversité africaine.
L'activité Capoeira en vidéo.
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
0 comments:
Post a Comment